
Gurvan Musset
Nous sommes fiers de rappeler que Sportbreizh est désormais aussi aux commandes de la Montée du Menez Hom, une épreuve emblématique qui vivra cette année sa 48e édition. Une course incroyable, un moment fort du calendrier sportif régional, et une belle preuve que notre association sait se mobiliser au-delà du vélo.
Une histoire d’amitié et d’engagement
À l’origine de cette reprise, il y a surtout une histoire d’amitié. Une amitié sincère avec nos partenaires du comité d’animation d’Argol, et en particulier avec Jérôme Citarel, acteur incontournable de cette aventure humaine. Mais au-delà de cette belle complicité, notre volonté est restée la même : faire vivre et vibrer notre territoire, en créant des événements porteurs de lien, d’émotion et de dynamisme. Nous croyons en la force de l’animation locale, surtout en milieu rural, où chaque initiative compte.
Une relance comme une évidence
Lorsque le comité historique a souhaité passer la main, allant même jusqu’à suspendre l’organisation de la course pendant deux ans, il a semblé impensable de laisser cette épreuve disparaître. Pour nous, la relance du Menez Hom s’est imposée comme une évidence, un devoir presque. Aujourd’hui, nous sommes fiers de contribuer à sa renaissance, tout en restant fidèles à nos valeurs : partage, engagement, passion.
Une dynamique locale à faire vivre
Faire autre chose que du vélo de compétition ? Oui, mais toujours avec la même énergie. La même envie d’agir pour notre “bout du monde”, de faire de chaque événement un moment qui rassemble, qui rayonne, qui fait du bien. La Montée du Menez Hom est désormais une part de l’ADN de Sportbreizh, et nous vous donnons rendez-vous pour une édition exceptionnelle le dimanche 17 août. Parce qu’ici, on ne pédale pas seulement pour gagner, on avance ensemble.
Photo Erwanpics 08/24
Selon toi, qu’est ce qui ne va pas dans le vélo ?
Comme beaucoup de personnes, je m’aperçois qu’il y a de moins en moins de courses, que certains organisateurs, après avoir travaillé pendant des mois pour mettre sur pied leur épreuve, sont obligés de l’annuler à quelques jours du départ, faute d’un nombre de coureurs suffisant. C’est très décourageant, et nous perdons ces bénévoles indispensables pour la pratique du cyclisme de compétition. Même si la Fédération indique que le nombre de licenciés est stable, nous voyons bien que nous avons de moins en moins de coureurs dans les jeunes catégories, avec une déperdition importante à partir des juniors, désormais les U19, et je ne crois pas que la réforme des licences va changer quelque chose. Mon but n’est pas de jouer le vieux rabat-joie, encore moins de passer pour un donneur de leçon, mais je m’interroge beaucoup sur l’avenir du cyclisme amateur. Prenons l’exemple du championnat de Bretagne du contre la montre individuel qui était programmé le 8 mai prochain. Faute d’un club candidat à l’organisation, il est annulé alors qu’il y a des coureurs très motivés, des spécialistes de l’exercice.
Sur quel point faudrait-il agir en priorité ?
La discipline Reine reste la route. Lorsque l’on voit les prix actuels des vélos, avec les évolutions constantes du matériel, notre sport est devenu très élitiste. Beaucoup de familles ne peuvent pas se permettre de dépenser autant d’argent dans l’achat d’un vélo haut de gamme pour leur enfant qui voudrait se lancer dans la compétition. Je pense que beaucoup de jeunes se détournent du vélo rien que pour cette question de coût. Il y a ce problème financier mais aussi celui sous-jacent de l’équité sur une ligne de départ. Alors pourquoi ne pas réfléchir à un vélo type, à un prix abordable, utilisable dans les catégories minimes et cadets ?
Cette idée n’est-elle pas difficile à mettre en place dans un marché du cycle très ouvert ? Les fabricants et les distributeurs seraient-ils prêts à jouer le jeu ?
Commençons déjà par leur poser la question. Je pense que ce serait le rôle de la fédération ou de comités régionaux de mettre tout le monde autour d’une table pour en discuter. Dans d’autres disciplines sportives comme la voile, il y a des courses monotypes où tous les participants utilisent le même matériel.
La déperdition de coureurs se fait aussi dès les U19, comment y remédier ?
Evitons peut-être de saturer les coureurs qui débutent désormais les courses dès le début du mois de février. Faire quatre heures d’entrainement au mois de décembre sous des conditions météo difficiles, ce n’est peut-être pas l’exercice le plus motivant. On s’aperçoit de plus en plus que la météo à l’autre bout de la saison, en septembre et octobre, est encore clémente et permet d’organiser de belles épreuves sur la route. Décalons la saison de quelques semaines. Si des coureurs veulent faire du vélo l’hiver, ils auront toujours la possibilité de s’adonner au cyclo-cross qui bénéficiera ainsi d’une saison plus longue et sans doute de plus de pratiquants. D’autres feront du VTT. C’est bon moyen de prendre du plaisir avant d’enchaîner la route. C’est un point qui mérite d’être étudié.
" Essayons de trouver des circuits attractifs de dix, douze, quinze kilomètres. "
On constate une désaffection du public. Est-ce irrémédiable ? Comment faire revenir les spectateurs sur les courses ?
Pour les juniors, les élites, beaucoup de courses en ligne ont supplanté les courses en circuit. Sur certaines d’entre elles, les spectateurs peuvent voir les coureurs quelques secondes, à seulement un ou deux endroits entre le départ et l’arrivée.
Revenons donc aux courses de clochers ?
Pas vraiment. Mais essayons de trouver des circuits attractifs de dix, douze, quinze kilomètres. C’est ce qui se pratique beaucoup en Vendée. Regardons les championnats régionaux ou nationaux. Ils attirent encore de nombreux spectateurs. C’est un format qui permet, de créer, à côté de la course, des animations à même de faire venir du public, de retransmettre la course sur un écran géant s’il y a un peu de budget.
Ne délaissons pas les circuits. Ce format me paraît peut-être plus facile pour motiver des élus pour qu’ils accueillent un tel évènement qui dure plusieurs heures sur leur territoire communal plutôt qu’un passage éclair dans le bourg dans le cadre d’une course en ligne. Une course en circuit, c’est aussi moins de paperasseries administratives, moins de risques que le dossier soumis en préfecture soit retoqué.
C’est aussi moins de bénévoles à trouver…
Exactement. Je ne dis pas que je détiens la vérité, mais ça réglerait bien des problèmes de sécurité dus aux aménagements routiers, qui ne sont pas étudiés pour la pratique du vélo. Cela veut dire moins de dos d’âne, moins d’îlots. Sur un circuit, lors de l’échauffement, les coureurs ont le temps de repérer les pièges éventuels de la route. C’est aussi plus de facilité pour les secours.
Sur un circuit également, il n’y a pas besoin d’avoir trente véhicules qui suivent un peloton. Les directeurs sportifs sont plus efficaces pour passer leurs consignes aux coureurs du bord de la route que dans une voiture située en 15e position dans la file. Pour les dépannages, quelques voitures neutres suffisent. En ayant moins de véhicules à l’arrière du peloton, nous réduirons nos émissions de CO2. Ainsi nous serons un peu plus « friendly » pour l’environnement.
Propos recueillis par Albert Le Roux.
Camille Coualan prodigue toujours ses conseils.
Le quadruple champion de Bretagne sur route, maintenant qu’il ne passe plus tous ses week-ends au volant d’une voiture de directeur sportif, poursuit le développement de son activité de coaching. Il prodigue ses conseils à toutes les personnes qui enfourche un vélo, de Monsieur tout le monde pour se rendre à bicyclette à son travail, au coureur professionnel, du jeune débutant au coureur élite, en passant par le cyclotouriste qui prépare la Pierre Le Bigault ou Paris-Brest-Paris, et même aux adeptes du vélo électrique.
Parmi ses thématiques :
-Le travail de la posture. Très important pour déployer sa puissance dans l’effort ou tout simplement pour être parfaitement à l’aise sur son vélo. Un diagnostic et un travail de réglage de 1h30 à 2h à l’aide d’une assistance vidéo, chez lui, au domicile du coureur ou au sein d’un club.
-Les plans d’entrainement, l’organisation de la semaine, le planning à l’année pour des coureurs en recherche de performance.
-Les conseils aux clubs sous forme de réunions thématiques, planification des entrainements, etc...
-L’appui ponctuel à une structure club par un staff complet (directeur sportif, assistant, mécano) sur une ou plusieurs courses lorsqu’elle est amenée à courir sur deux fronts certains week-end.
Breizh Coaching. 06 86 14 80 75
2 rue du Poudouvre, 22270 Jugon-les-Lacs
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Argol (29)
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